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8 autosoins pour le bien-être du psychologue

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Les psychologues sont aussi des êtres humains et nous n’abandonnons pas cette condition, heureusement ou pas, dans notre pratique professionnelle. En ce sens, les autosoins sont importants dans l’exercice de notre profession, et ce, afin d’éviter l’usure. Maintenant, comment prendre soin de nous-mêmes ?

Parmi toutes les situations auxquelles nous sommes confrontés, lesquelles sont particulièrement dangereuses ? En énumérant et en décrivant les autosoins pour le psychologue, nous tenterons de répondre à ces questions.

Les psychologues exercent dans des contextes différents. Dans tous, l’interaction avec les gens est fondamentale. Dans certains domaines, nous nous consacrons davantage aux soins ; dans d’autres, nous nous consacons au leadership, à l’éducation, etc. Quelle que soit la spécialité, la chose importante à retenir est que sans bien-être, nous ne pouvons pas aider les autres à être bien.

“Connaissez toutes les théories, maîtrisez toutes les techniques, mais quand vous touchez une âme, soyez juste une autre âme humaine.”

-Carl Jung-

Que signifie les autosoins pour le psychologue ?

Selon le Larousse, les soins désignent les “actes par lesquels on veille au bien-être de quelqu’un”. Le préfixe “auto” signifie, toujours selon le Larousse, “soi-même”. Ainsi, l’autosoin serait cette attention que nous nous donnons à nous-mêmes pour nous sentir bien.

Si nous nous concentrons sur le psychologue, l’autogestion de la santé consisterait à nous procurer du bien-être par le biais de certaines pratiques. Il s’agit de prendre soin de notre santé de manière holistique. Il existe plusieurs moyens. Voyons-les ensemble :

1. La connaissance de soi, l’un des autosoins pour le psychologue

La connaissance de soi est une activité que nous pratiquons tous à un degré différent. Elle découle à la fois de l’expérience et de la méta-expérience. Chez les psychologues, c’est une activité qui revêt une importance particulière : il est très positif pour notre profession d’éviter de tomber dans la tentation de projeter sur l’autre une partie de ce que nous savons de nous-mêmes.

D’autre part, la connaissance de soi au niveau professionnel nous indiquera également quels patients nous pourrons aider et vers lesquels il vaut mieux se tourner. C’est une compétence particulièrement précieuse dans la pratique clinique.

2. L’autocontrôle

Le psychologue a également besoin de se contrôler. Selon le Larousse, il s’agit du “contrôle par soi-même d’un certain nombre de fonctions physiologiques ou de comportements généralement involontaires”.

Il améliore notre bien-être parce qu’il nous aide à tracer et à respecter les limites établies dans un état de réflexion, où l’analyse prévaut sur certaines impulsions nourries par d’éventuelles circonstances. De plus, en nous gérant de manière assertive, il sera plus facile de se connecter avec les autres, au niveau personnel et familial.

3. La résilience, l’un des autosoins essentiels

La résilience est la capacité que nous avons de surmonter les problèmes. Tendre la main aux autres est utile, car nous pouvons partager notre expérience et montrer le chemin qui nous a été utile pour y parvenir.

D’autre part, en faisant preuve de résilience, nous pouvons être en mesure d’affronter avec force les problèmes des autres qui peuvent évoquer nos propres expériences, et auxquels nous opposons souvent une résistance par le biais de nos mécanismes de défense.

Il nous arrive souvent, à nous les psychologues cliniques, que le problème d’un patient touche notre âme. Nous ne devrions pas en avoir honte. Et si nous avons réussi à surmonter nos adversités, elles peuvent constituer une essence transformatrice.

4. Suivre une psychothérapie, l’un des autosoins essentiels

C’est une bonne pratique pour les psychologues cliniciens et ceux qui travaillent dans d’autres domaines. N’oubliez pas que via la psychothérapie nous apprenons à nous connaître, à résoudre des problèmes et à apporter une valeur ajoutée à notre travail. Un investissement qui, réalisé au bon moment, peut être très rentable.

De plus, cet autosoin est en phase avec la résilience et la gestion des émotions qui sont essentielles à notre santé émotionnelle. Elle est également bénéfique pour notre santé physique et sociale.

En raison de l’interaction constante avec les autres, la fatigue a tendance à s’accumuler. La psychothérapie est un bon outil pour ralentir ce processus. D’autre part, un encadrement psychothérapeutique bien fait pourrait nous aider à limer ces petits vices que nous acquérons tous au fil du temps.

5. Attention aux réseaux de soutien

La santé sociale est indispensable à notre bien-être. C’est donc l’une des formes d’autosoins pour le psychologue que nous devons mettre en avant. Il s’agit de veiller à notre lien avec les autres sur le plan professionnel, car l’empathie est l’une de nos compétences de base, et sur le plan personnel, d’avoir des sources de soutien.

Pour améliorer nos soutiens, nous devons cultiver les relations. Il est également important de fixer des limites, afin que les autres n’en fassent pas trop avec nous et que nous soyons mieux lotis. Nous pouvons le faire à un niveau professionnel, comme un élément thérapeutique. Et aussi, sur un plan personnel, pour montrer aux autres jusqu’où ils peuvent aller avec nous.

6. Je prends soin de toi et je prends soin de moi

Dans le droit fil du point précédent, le travail du psychologue est associé au souci du bien-être de l’autre. Un intérêt qui nous pousse parfois à nous impliquer au-delà de ce que nous pouvons supposer d’une manière responsable de procéder.

De plus, dans notre volonté d’aider, il peut arriver que nous négligions d’être là pour l’autre. Un dévouement qui, à long terme, finira par pénaliser précisément la qualité de l’aide que nous pouvons offrir.

7. Les pratiques fondées sur la conscience

Sur cet aspect, Nancy Morales nous aide à réfléchir avec sa thèse, en rassemblant différentes enquêtes qui ont prouvé que les psychologues peuvent développer un burnout s’ils ne pratiquent pas des autosoins.

Être conscient de nos besoins nous empêchera d’atteindre ce moment où il suffit d’une dernière goutte pour faire déborder le verre de notre maîtrise de soi. Pour améliorer la prise de conscience, nous pouvons effectuer de multiples activités, comme la méditation, l’observation sans jugement, le lâcher prise, l’écoute, la connexion au présent, entre autres.

La méditation fait partie des autosoins pour le psychologue.

8. Se déconnecter de notre travail

La déconnexion, c’est donner à chaque instant sa place. C’est comprendre quand il vaut mieux que notre attention soit libérée de notre volonté consciente – par exemple, lorsque nous voulons nous reposer – et quand il vaut mieux que ce ne soit pas le cas – par exemple, lorsque nous sommes en consultation avec un patient.

Il est également nécessaire que nous établissions une échelle de priorités dans laquelle les points les plus importants de notre bien-être sont protégés, c’est-à-dire le physique, l’émotionnel, le social et le spirituel. Nous vous présentons quelques activités qui peuvent vous aider dans ce sens :

  • Faire de l’exercice
  • Retrouver ses proches
  • Partager des moments avec son partenaire
  • Manger consciemment
  • Se donner de l’espace pour être seuls
  • Jouer à des jeux
  • Pratiquer une activité artistique
  • Écouter de la musique
  • Méditer

En bref, nous, les psychologues, pouvons prendre soin de nous-mêmes de différentes manières. L’important est de les garder à l’esprit et d’y avoir recours fréquemment : les autosoins constituent une aide précieuse pour faire face à l’usure liée à la pratique professionnelle.

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ChMaille

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